Nous sommes un morceau de cette planète!
Notre merveilleux corps est composé des mêmes molécules, les mêmes éléments chimiques que tous les autres êtres vivants de cette planète. Nous partageons tous son air, son eau, sa terre, ses minéraux, etc.
Plusieurs scientifiques sont d’accord concernant l’état de la planète: nous n’allons pas la détruire. Nous allons détruire l’humanité et plusieurs espèces en passant. Mais la planète elle, se refera avec le temps. Si notre étoile, le Soleil, brille encore et qu’il y a encore de l’eau liquide sur ses surfaces, la vie existera sur cette planète. La vie ça veut vivre! Les espèces encore là repeupleront son sol et ses eaux et une nouvelle ère commencera. Après tout, la planète en a vu d’autres puisqu’il semble que ceci serait la 6e grande extinction…
Est-il donc vraiment trop tard de changer quelque chose à ce processus d’extinction qui est possiblement en cours? Qui le sait? Chose certaine, la vie en nous veut vivre et donc, trouver des solutions.
LA MORALE & LA CONSCIENCE
En 2023, nous savons très bien que notre façon de vivre pause un problème sur les ressources limitées de notre planète. Nous n’avons pas besoin de se refaire dire que nous ne sommes pas correctes dans la façon dont nous vivons. De toute façon cela ne change rien, de toute évidence. La preuve: les milliers de militants qui ont signé le fameux pacte mondial de l’environnement lors de la marche pour l’environnement à Montréal le 10 mai 2018.
Je me souviens de ce moment où tellement de gens soudainement venaient de prendre conscience de l’ampleur et de l’impact de leur consommation sur la santé environnementale. Gène, honte et promesses de vivre plus simplement ont été exprimées par des centaines de milliers de québécois à ce moment. Ceci afin de protéger la santé de cette planète et donc de nos enfants. Des artistes connus sont montés au front et ont dit qu’ils étaient coupables de surconsommation et qu’ils étaient pour tout faire pour changer cela.
Pourtant, qui ne connais pas quelqu’un (et peut-être est-ce même vous-même) qui malgré avoir signé ce pacte et avoir pris sincèrement conscience de notre impact trop grande sur notre belle Bleue, ont, 5 ans plus tard, rien vraiment changé à leurs habitudes de consommations. Pire, certains ont encore plus de biens, ont fait plus de voyages ( car ils ont été privés) et ont maintenant un nouveau chalet (roulotte, RV, etc.) dû à la pandémie?
Je ne mentionne pas cela pour jeter de la honte sur ces gens ( ou vous–même). Je le mentionne car ils / vous / je sont ( suis) un exemple parfait de comment avoir “conscience” de quelque chose n’est pas assez. Si c’était le cas, tout le monde aurait arrêté de fumer le jour où ils auront su que ce n’est pas bon pour la santé. Ou pire, le jour où les photos dégueulasses sont apparues sur les paquets de cigarettes. Mais non, ce n’est pas assez pour changer nos ACTIONS de consommation…
LA SAGESSE DES PEUPLES AUTOCHTONES
Honorer et respecter signifie penser à la terre, l’eau, les plantes et les animaux qui vivent ici et qui ont le même droit que nous de s’y retrouver. Nous ne sommes pas les être suprêmes et omniscients qui vivent au pinacle de l’évolution; en fait, nous faisons partie du lien sacré de la vie, au même titre que les arbres et les roches, les coyotes, les aigles, les poissons et les crapauds qui, chacun à leur manière, remplissent leur mission. Chacun d’entre eux accomplit la tâche qui lui est donnée dans le lien sacré et nous aussi, nous avons la nôtre.
Chant du loup – Du peuple Abenakis
Dans leur philosophie de vie, les autochtones ont toujours été très proche de la nature. Ils se voient comme faisant partie de la nature. Ni au-dessus des autres êtres vivants. Ni en dessous. Ils voient que nous avons des rôles différents à jouer, mais notre valeur est la même.
Cette perceptive change tout puisqu’elle affecte leur conscience. Puisqu’ils se voient comme égaux aux autres êtres vivants qui ont été créé par la même planète qu’eux-mêmes, ils voient leur propre corps comme un outils de vie merveilleux. Le peuple algonquin anichinabé appelle la planète affectueusement «la Terre maman ». Puisqu’ils ont un énorme respect pour tout ce que la Terre maman leur offre, ils ont un énorme respect pour leur corps. Et donc ils l’utilisent pour bien vivre. Étant donc naturellement sensible, ce corps les guident à ce qu’ils se contentent de ce que la Terre maman leur offre, et savent quand s’arrêter de consommer. Ils ne désirent pas accumuler ou avoir trop de luxe car cela n’est pas nécessaire pour leur vrai bonheur. Ils apprennent à prendre que ce dont ils ont besoin dans le moment et de laisser le reste aux autres. Ils savent que la Terre maman à tout ce dont ils ont besoin. Cela prend de la confiance en la vie, en la nature, qui ne peut venir QUE si nous sommes connectés à notre corps, donc la vie, donc au moment présent.
Dans la philosophie du Yoga, nous retrouvons également cette idée de ne prendre que ce dont nous avons besoin. Dans le chapitre 2.32 des Yoga Sutras de Patanjali (un des écrits considéré comme étant dans les plus importants dans la philosophie du Yoga), on parle de l’importance du contentement. Ne pas exagérer et ne prendre que ce que l’on a besoin. Ni plus, ni moins.
L’ESPRIT – AMI OU ENNEMI?
C’est certain que si nous sommes connectés à un esprit agité et angoissé d’être « dans le manque » pour demain ou nos vieux jours, nous n’aurons pas tendance à respecter cette philosophie de contentement. Pour ne pas penser à nos peurs de “manque”, nous allons vouloir accumuler les biens à outrance afin de se sentir en sécurité. Un bon exemple de cela est l’épisode assez violente au Costco de Laval concernant le papier de toilette lors de la première semaine de la pandémie! Les gens avaient entendu qu’il pouvait y avoir une pénurie de papier de toilette et donc ils se sont violemment lancés sur ce produit. (Certaines personnes doivent encore en avoir aujourd’hui tellement ils en ont acheté!). …Ce qui a provoqué une pénurie de papier de toilette!
Aussi, pour nous distraire de nos pensées angoissantes, nous allons mettre notre attention sur autre chose: planifier un voyage, écouter un film, faire des activités qui nous donnent l’impression de bien “profiter de la vie”.
Il n’y a rien de “mal” à cela. Mais la vérité révèle que malgré tous ces voyages, ces distractions et ces “activités” un certain vide et une peur reste encore là. Qui ne connais pas quelqu’un de son entourage, avec beaucoup de biens et d’activités: belle maison, belles autos, carrière accomplie, voyages extraordinaires, bons placements, etc. qui ressent de l’angoisse et un vide par rapport à leur / La vie. Force est de constater qu’il y a quelque chose qui cloche et que la solution à notre vrai bien-être est ailleurs que la surconsommation de bien et d’activités.
LA SOLUTION DANS LA SAGESSE DU CORPS ?
Nous savons très bien, pour plusieurs d’entre-nous, que nous sommes complètement déconnectés de notre corps. Nous mangeons avec notre tête (trop ou trop peu), nous priorisons la télévision au lieu de bouger, nous lui donnons des substances qui le fatigue ou l’énerve, nous le couchons tard au lieu de lui donner du vrai repos, etc.
Peut-être donc que la solution à sauver notre ère (et notre bien-être!) n’est pas en faisant la morale sur la surconsommation, mais en enseignant comment se reconnecter à cet outil de vie merveilleux et hautement sophistiquée qu’est notre corps humain, et de se connecter à ses VRAIS besoins. Comment pouvons-nous vraiment nous connaitre si nous ne connaissons pas vraiment bien comment fonctionne notre corps et son esprit / émotion?
Je sais très bien que cela ne changera pas les besoins immédiats de notre façon de vivre comme payer notre hypothèque, améliorer les soins en santé, les services en éducation et l’approvisionnement d’hydro-électricité. Mais, fais parallèlement à tout cela, apprendre à se connecter au corps et y faire confiance pourrait, peut-être, naturellement remettre les vraies priorités en place dans nos consciences, tout en trouvant des solutions durables pour subvenir à nos vrais besoins. Ces besoins qui remplissent notre être, sans place pour un vide continuel.
La pratique du yoga, du Tai Chi, du Qi Gong et bien d’autres “Arts de vivre” aident à amener cette connaissance intime de nous-même. Mêlé à un contact intime avec l’environnement, on dirait que les choses en nous se place. Du moins, cela à vraiment souvent été mon expérience.
Je me souviens lors d’une retraite de yoga chez mon professeur à Hawaii. Il habitait dans une vallée très éloignée du seul petit village d’une île où il n’y a aucun touriste, car il n’y a rien à visiter, sauf la nature (majestueuse!). Dans son domaine, il y avait des petits chalets sans électricité. Nous étions environ 7 et nous avions passé 10 jours ensemble à cet endroit magique. Chaque jour, nous travaillions le jardin, cueillions les fruits des arbres, faisions du yoga, de la méditation, préparions les repas et terminions la soirée avec une belle discussion sur un aspect de la vie. Cette proximité à une nature si envahissante nous a tous fait réaliser à quel point nous n’avions besoin de rien pour se sentir RÉELLEMENT bien et serein. Les plantes en abondance, la petite rivière, les arbres fruitiers, les oiseaux, et les camarades de voyages, tous nous donnait tellement d’énergie. Notre système nerveux était revenu naturellement au neutre. Nous n’étions bien dans rien.
Chacun d’entre-nous avons cette sagesse de savoir ce que nous avons réellement besoin pour être complet. Et cela n’a probablement rien à voir avec avoir plus de RÉER, un voyage de plus ou Netflix. Cela revient possiblement à ralentir l’esprit et à se reconnecter à ce que nous sommes déjà, et qui est là en ce moment : notre corps = la vie elle-même.
Pas besoin de se rendre à Hawaii pour expérimenter cela. Chaque fois que la nature est envahissante autour de moi, il y a une énergie que mon corps reconnait et naturellement il s’apaise. Il est chez lui. Je crois sincèrement que tel est le pouvoir de la Nature et de notre corps bien entourée d’elle. L’esprit peut alors prendre des décisions qui prennent leur inspiration dans la sincérité de nos véritables besoins. Selon moi, c’est dans ces conditions que l’humain prends de véritables décisions durables et sages. Comme les autochtones, des décisions qui vont affecter la qualité de vie de la 7e génération à venir.
Pour moi la leçon est claire: se déconnecter de son corps = se déconnecter de son outil de conscience et de sagesse.
Tout n’est pas fini. Il s’agit possiblement que de se connecter au corps et apprendre à bien le comprendre pour mieux l’utiliser lui, et son esprit, pour prendre des décisions plus sages et durable pour notre ” Terre-maman”. Après tout, nous sommes un morceau de cette “Terre-maman”! il s’agit que de reconnecter à elle via notre merveilleux corps.
RESPIRATION GUIDÉE POUR SE RECONNECTER AU CORPS
En attendant de vous rendre à votre prochaine visite au cœur d’une forêt, ou à côté d’une rivière voici un exercice guidé de respiration en pleine conscience. Cette respiration aidera à calmer votre esprit ce qui naturellement vous connectera au corps.
Merci et je vous souhaite une belle connexion à la nature, que ce soit via votre corps ou une marche en forêt, ou les deux en même temps.
Si simple. Si efficace. Jaya.